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Déserts, Désirs

  • Déserts, Désirs
Genre : Danse
Durée : 35
Pays principal concerné :

Taoufiq Izeddiou et Bouchra Ouizguen / Compagnie Anania

Chorégraphie et interprétation : Bouchra Ouizguen et Taoufiq Izeddiou
Création musicale : Guy Raynaud
Extrait musical : Ya Ritni Kount Ennassim par Oum Kalsoum

Coproduction : Compagnie Anania, Festival Montpellier Danse 2006, Service de coopération et d'action culturelle de l'Ambassade de France (Rabat)
Avec le soutien du Centre Chorégraphique National de Montpellier - Languedoc-Roussillon, la Mission départementale de la culture de l'Aveyron et le programme Afrique en Créations de Culturesfrance.
Remerciements au Centre Chorégraphique National de Tours.

" Dans "Déserts, Désirs", un voile blanc sépare la scène et la salle en deux - deux parties, de camps, invisibles l'un à l'autre : d'un côté les femmes, de l'autre, les hommes. S'agit-il d'un duo ou de deux solos?La séparation des sexes établit-elle une coupure irréductible dans l'éspace de la représentation? N'est-ce pas au contraire rendre à la représentation cette limite entre ce qu'on voit et ce que l'on devine - de rendre réelle la dimension imaginaire du désir ?

Un duo disjoint, des solos en contact... Etre côte à côte pour être face à face, ne pas refuser le conflit, l'attente, la frustration.

Ce dispositif semble reposer sur un interdit- il s'en fait le témoin. Mais au lieu de marquer une impossibilité, il ouvre aussi la possibilité d'une réflexion sur ce qui se construit autour de cette frontière, sur ce qui la fait vibrer. C'est à travers elle que des contacts peuvent avoir lieu, des tentatives de liaison, d'évasion. Chacun cherche de son côté, par le désir, à s'échapper de son désert.

On pense au film de Jean Genet, "Un chant d'amour", dans lequel deux amants emprisonnés dans des cellules contigues se cherchent au delà de l'enfermement.Le mur de la prison devient la page sur laquelle s'écrit leur histoire, auquel s'accrochent leurs corps.

De même, les corps des danseurs semblent habillés par ce voile qui les séparent - comme des chrysalides qui les relient, les protègent, dont ils cherchent à se défaire. Ils sont revêtus de leur différence. Leurs gestes nous racontent deux mondes qui se devinent, s'épient, s'écoutent. Ils y aurait un troisième moment de ce spectacle: celui de la discussion entre deux publics qui ont été séparés, pour partager ce qu'ils ont vus, entendus et ressentis, de leur côté et par-delà..."

Partenaires

  • Culture and Development East Africa
  • Mambo magazine
  • Zanzibar International Film Festival
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