En quittant son Cameroun natal pour la France, Malaïka n'imaginait pas que son arrivée en Occident serait synonyme de rencontres et de défits à relever. Cette étudiante étrangère nous promène dans le milieu des étudiants et des immigrés africains. Elle nous fait partager le désarroi, la colère, les crises de conscience et les rêves d'une jeunesse africaine en quête de bonheur.
Par amour pour un jeune homme en situation irrégulière, elle se retrouve au coeur de la lutte des "sans-papiers". Son parcours romanesque devient alors un témoignage pathétique et poignant sur la vie et les difficultés de ces damnés des temps modernes.
début du livre :
Je m'appelle Malaïka E. je suis née en 1972 dans un pays situé au coeur de l'Afrique centrale. J'appartiens à cette nouvelle génération issue de la bourgeoisie africaine post-coloniale. Mon père et ma mére, deux êtres adorables, sont les enfants de la colonisation. Nés en 1945 et 1948, leur éducation a été marquée par l'empreinte coloniale. En effet appartenant à la classe des évolués, ils fréquentèrent les écoles françaises, chantèrent la Marseillaise et eurent pour ancêtres les Gaulois. Comme de nombreux Africains, ils poursuivirent leurs études en métropole et revinrent au Cameroun les bras chargés de diplômes et la tête pleine d'espérance: ils souhaitaient construire un Cameroun fort, un pays d'avenir.