Wassapa Kaloïé, 70 ans, née à Bordeaux, élevée par ses grand-parents maternels, mène une enquête dans sa ville et à Lifou pour retrouver les traces de son père, Marius, mort en 1941 et qu'elle n'a pas connu. Ce Kanak s'était rendu en France avec une centaine d'autres pour participer à l'exposition coloniale de 1931. Ils y ont été exhibés comme cannibales dans un zoo parisien puis en Allemagne. Marius quitta le groupe pour rester en France où il travaille, se marie, et meurt accidentellement. 60 ans plus tard Wassapa ramène les restes de son père vers sa terre natale, la Nouvelle-Calédonie. Ce film raconte les destins de Wassapa et de Marius, il rappelle le temps des exhibitions humaines dans la France de l'entre deux guerres.
Amoureux fou d'une Bordelaise qu'il a épousée en 1937, Marius Kaloïé décède tragiquement dans un accident de tramway, après avoir passé plusieurs années au service de la famille Ballande.
Des 111 Kanak partis en 1931 pour l'Exposition coloniale de Paris, il est le dernier à rentrer au pays. Marius Kaloïe, mort en 1941 dans un accident de tramway à Talence, près de Bordeaux, a été ramené en Nouvelle Calédonie le 19 juin 2011 par sa fille, Sylvette "Wassapa" Kaloïe, âgée de 71 ans, qui avait 15 mois à la mort de son père et ne l'a pas vraiment connu; elle n'a aucun souvenir personnel, seulement quelques photos. Il a été inhumé chez lui, à Nathalo, le 9 juillet 2011.
Les 111 Kanaks de Canala et des Loyauté étaient partis en 1931 pour l'Exposition coloniale de Paris. Croyant aller présenter leur culture aux Français, ils furent en fait exhibés comme "cannibales" au bois de Boulogne et en Allemagne.
Réalisatrice: Brigitte Whaap
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