Spectacle créé à Dakar en décembre 2006 (en clôture des célébrations du centenaire de la naissance de Léopold Sédar Senghor), en coproduction avec le Ministère de la Culture et du Patrimoine historique de la République du Sénégal, l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l'Ambassade de France au Sénégal, le Conseil Régional d'Ile de France, le Ministère de la Culture français, les villes de Bezons, Choisy le Roi, Clichy, Drancy, Les Mureaux, Saint-Denis, Sarcelles, les conseils généraux des Hauts-de-Seine, Val d'Oise, Val de Marne, Yvelines, la Fondation Sonatel / Sénégal, la Fondation France Télécom, Air Sénégal International. Et avec la collaboration technique de l'Institut Français Léopold Sédar Senghor de Dakar, le Théâtre Daniel Sorano à Dakar, l'Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis, l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
L'oratorio raconte l'histoire de la traite négrière et des abolitions en dénonçant les formes contemporaines de l'esclavage.
La première partie débute par des chants traditionnels interprétés par les choristes. Ils sont suivis d'une œuvre originale pour chœurs, dont la musique est composée par Enrique Muñoz.
Deux comédiens/récitants seront également présents sur scène.
L'œuvre posthume de Julien Jouga, intitulée "Requiem Noir" (qui donne son titre au spectacle), servira de transition avec la deuxième partie : une création musicale originale de Didier Awadi avec ses musiciens et la participation exceptionnelle de la cantatrice Yandé Codou Sène accompagnée de ses percussionnistes.
En France, le spectacle sera accueilli de mai à juin 2007.
Le choix de faire débuter la tournée du spectacle en France le 10 mai 2007 s'appuie sur la décision du Président de la République française de faire du 10 mai en métropole la journée commémorative de l'abolition de l'esclavage. Cette date correspond à l'adoption définitive par le Sénat, en 2001, de la loi Taubira reconnaissant la traite et l'esclavage comme crimes contre l'humanité.
Les actions de sensibilisation
En partenariat avec la Région Ile-de-France, nous nous appuyons sur le "Requiem Noir" pour organiser une opération de mémoire et de sensibilisation dans les villes où le spectacle sera présenté, en particulier en direction des collèges et lycées.
Un travail pédagogique autour de l'esclavage et de la traite sera réalisé suivant trois axes, et sera adapté en fonction des demandes des villes.
Au programme :
Deux expositions
- Une exposition "Devoir de mémoire : le triomphe sur l'esclavage" circulera dans les villes. Mise à disposition par l'Unesco dans le cadre de son projet "La route de l'Esclave", elle a pour objectif de sensibiliser le grand public à cette tragédie sans précédent qu'a connue l'humanité, de manière à prévenir les nouvelles formes d'esclavage. Cette exposition, composée de 32 panneaux, met par ailleurs l'accent sur le rôle central joué par la Traite des esclaves dans la construction du monde moderne. Elle a été créée par le Schomburg Center for Research in Black Culture et le New York Public Library en conjonction avec le projet "La Route de l'esclave" de l'Unesco, pour marquer la résolution de l'assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies de proclamer 2004 "Année internationale de commémoration de la lutte contre l'esclavage et de son abolition". L'exposition est financée par l'Unesco (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture).L'exposition est unique en ce sens qu'elle met moins l'accent sur la victimisation des esclaves africains que sur les moyens qu'ils mirent en œuvre pour réorganiser leurs destinées et leur place dans l'histoire, grâce à l'émergence de nouvelles cultures. En outre l'exposition "Devoir de mémoire" constitue à la fois une preuve éclatante de l'énorme impact économique de la traite négrière et du travail des esclaves africains sur le développement des Amériques et de l'Europe et la démonstration des conséquences désastreuses de ce trafic sur la vue économique, politique et sociale de l'Afrique. Certains apports dans le domaine de la culture concernent les langues, la religion, la musique et les institutions.
L'exposition a été préparée sous la responsabilité de Howard Dodson, Directeur du Schomburg Center et membre du Comité scientifique international du projet "La route de l'esclave" de l'Unesco.
- Une autre exposition de huit panneaux, conçue par Les Anneaux de la Mémoire, accompagnée d'une mallette pédagogique pour :
Comprendre pourquoi et comment ce commerce triangulaire a pu exister.
Comprendre les conséquences de cette histoire dans l'organisation du monde contemporain.
Comprendre pour dénoncer toutes les formes actuelles d'atteintes aux Droits de l'Homme.
Cette mallette peut tout à fait constituer un tremplin pour sensibiliser le jeune public sur des grands thèmes tels que les droits humains, la démocratie, la paix (les oppressions, les discriminations, les processus de libération, le racisme…).
L'exposition et la mallette, qui contient de nombreux livres et des documents multimédias, donnent tous les repères nécessaires sur l'histoire de la traite et de l'esclavage..
La projection de documentaires et de films autour de la traite et de l'esclavage
Dans le cadre d'un partenariat avec RFI et le festival "Regards sur l'esclavage", une ou plusieurs projections auront lieu dans chaque ville. Un ou plusieurs films parmi ceux qui suivent seront proposés aux villes :
Nantes, archéologie de la mémoire, réalisation Kitia Touré
Le Passage du milieu, réalisation Guy Deslauriers
Adanggaman, réalisation Roger Gnoan M'Bala
An Alè, réalisation Irène Lichtenstein
La Noire de…, réalisation Ousmane Sembène
Le Courage des Autres ou Gandaogo, réalisation Christian Richard
Victor Schoelcher, réalisation Paul Vecchiali, France, 1998, 90 min
Nightjohn (1996) et Nat Turner (2003), réalisation Charles Burnett
El Otro Francisco (1974) et Maluala (1979), réalisation Sergio Giral
Testament (sélectionné à la Semaine de la Critique - festival de Cannes, 1988), John Akomfrah
Toussaint Louverture, réalisation Claude Moreau.
à 20h30 au Parc de Ladoucette - entrée libre
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