Dans son nouveau CD, la chanteuse suisse d'origine angolaise nous parle d'amour à la croisée des musiques soul et africaines.

Après avoir entraîné son public à la recherche du 6ème sens dans son précédent CD, Florence Chitacumbi lui offre aujourd'hui un voyage dans les paysages mêlés de la soul et de la musique africaine, à travers un nouvel album aux couleurs métissées et aux timbres acoustiques.

Son titre, Regards croisés, annonce la couleur : celle de l'amour, de la découverte de l'autre, de la relation amoureuse sous ses formes sensuelles et spirituelles, qui imprègne tous les titres de ce nouvel opus. Mais il évoque aussi la propre dualité de Florence Chitacumbi, Angolaise née en Suisse, éprise de funk, de groove et de jazz et retournant (en faisant escale aux Caraïbes?) aux sources de la musique black, ainsi que les nombreuses rencontres d'hommes et de femmes aux multiples racines qui lui ont permis de forger son style et de nourrir son inspiration.

De ce mélange de musiques et de traditions aussi naturel que créatif sont nées ces chansons originales (à l'exception d'une reprise, L'appel de ta peau, tirée du Healing Song de Glenn Ferris, et accueillie avec émotion par son auteur) aux mélodies et aux rythmes pleins de chaleur, chantées en français ou en kikongo (dialecte angolais), et superbement servies par les sonorités croisées des guitares de Laurent Poget - le complice de longue date -, d'Yves Ndjock et de N'doumbe Djengue (basse), et des percussions de Valéry Lobe. Un combo en or encore renforcé pour l'occasion par un invité de marque : le fameux percussionniste MINO CINELU, séduit par le projet et qui y apporte sa touche légendaire.

Cet environnement acoustique de cordes, de bois et de peaux permet à Florence Chitacumbi de revisiter sa voix et de nous en faire entendre ici toute la palette et toute la sensibilité. Un album de maturité, à la fois aérien et ancré dans la réalité, qui danse avec les émotions aux rythmes du coeur.