Par manque d'argent, la narratrice n'arrive plus à concilier ses deux passions : la littérature, le tabac. Sa bibliothèque est riche, elle aura le temps d'assouvir la seconde en lui sacrifiant la première. Tout y passe, par genre, de Claudel à Camus, de Bachelard à Merleau-Ponty, d'Hemingway à Faulkner et de la Série Noire à 10/18 Le temps de les relire avant de les fumer.
Un récit qui s'adresse aux lecteurs, aux fumeurs, aux ex-fumeurs, aux Parisiens, aux jeunes immigrés, aux CPE, aux emplois précaires, aux jeunes femmes délurées, aux lettrés, aux amateurs de romans d'amour.
Un panorama plein d'humour, rapide, cultivé, enlevé, de la vie et des goûts d'une jeune femme de 25 ans dans un Paris récent, intime et plutôt gaiement fauché.
"L'urgence c'est de terminer la relecture des Patricia Highsmith pour aller les revendre demain car je vais manquer de tabac dans peu. Et la littérature policière ne vaut pas cher, tous ces poches sont voués à une revente certaine mais dans une catégorie assez modeste. Ils ne génèrent aucun profit, en tabac j'entends. Aucune édition luxueuse, aucun travail particulier du livre. Il me faut donc relire vite et vendre souvent. Mais je dois malgré tout prendre un peu de temps pour réfléchir, ce qui est en contradiction avec la nécessité. Comment prendre le temps quand on est talonné par le besoin ? Lire la nuit et rêver le jour à ses lectures."