La narratrice est une Parisienne. Ses parents, arrivés de Kabylie dans les années 1960 et confrontés aux
réalités de l’exil, l’imprègnent de leurs souffrances et humiliations. Une douleur physique inexpliquée par le
corps médical la conduit à une errance dans les cabinets médicaux, plus froids les uns que les autres. Elle se
souvient et revit la déchirure de ses parents immigrés, entre injustices et quêtes inassouvies. Comme si l’infirmité
de leur exil s’était transmise. Inventée ou non, cette douleur est un langage pour entrevoir l’image du
monde.
illustration : Laurent Marissal (plasticien illustrateur)