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Sanaa Central
Au début du xxe siècle, dans les quartiers chauds de Rio de Janeiro, un homme, João Francisco, se fait remarquer par ses mœurs libres, sa liberté, ses bagarres et ses excentricités.
Il protège une femme et des enfants, ainsi qu'un jeune prostitué travesti avec qui il arnaque des clients. Un jour, João Francisco est attiré par un jeune homme, lequel est tout autant attiré par lui. Cependant, le jeune homme est aussi roué que lui.
Il surgit de nulle part. Noir, panama, chemise de soie, pantalons moulants, sandales à la semelle de bois. Dans la poche arrière, un rasoir. Il déambule dans les rues sombres et étroites de Lapa, le quartier bohémien de Rio de Janeiro des années 30, en sifflotant une samba. C'est l'un des malandrins les plus réputés de Rio : le légendaire Madame Sata. Terreur des policiers, il a passé un tiers de sa vie en prison. Pendant son incarcération, il a toujours été un condamné exemplaire. Chanteur et comédien, il a joué le Diable et la "Mulâtresse du Balacoche", il a été trois fois Reine du Carnaval. Il a détruit d'un coup de poing le stéréotype de l'homosexuel fragile et délicat. Il a adopté sept enfants. Il a tué un homme. Saint(e) ou démon. Reine. Diable.
Le film repose sur un personnage réel, João Francisco dos Santos (1900-1976), devenu légendaire sous le nom de Madame Satã. Cet homme noir athlétique du quartier de Lapa à Rio, connu pour être voleur, travesti, père adoptif de sept enfants, symbolise aussi l'affirmation de la culture afro-brésilienne après l'abolition de l'esclavage (1888).
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