Portrait de quatre femmes nigériennes recluses dans un harem. Depuis l'intronisation d'un chef de canton du Niger, ses quatre co-épouses ont changé de mode de vie. La famille vivait autrefois à Maradi, les femmes étaient libres d'aller et venir, de commercer. Elles habitent maintenant dans leur petit village d'origine, cloîtrées dans la maison loin des regards indiscrets. Leur enfermement selon la tradition islamique est une des marques de la nouvelle dignité de leur mari. Pourtant, grâce à des intermédiaires, ces femmes mènent des affaires pour leur propre compte (commerce de différents produits, fabrication d'huile d'arachide, culture de jardins). Une partie de leur budget est destinée au trousseau (contre dot) de leurs filles ; elles le constituent à l'aide de leurs parentes et amies avec lesquelles elles entrent dans un système d'échange et d'obligation. Ainsi, par la circulation des objets, elles continuent à participer à la vie sociale. Tout en se livrant à leurs activités, elles dévoilent au cours de conversations leurs pensées sur la jalousie, leur position de femme respectée et de mère de "princes", l'enfermement complet ou non.
Durée : 70'
Genre : documentaire
Thèmes : Niger, polygamie, condition féminine
Langues : haoussa, français, anglais, allemand, chinois, portugais, arabe
Distribution : Deutschen Kinemathek (salles d'art et d'essais en Allemagne).
Édit. : Université de Pékin. / Directeur de collection : Pf Zhuang Kongshao.
Édit. : Arte ; ministère des Affaires étrangères.